
Je n’ai pas lu « Le tatoueur d’Auschwitz » et pourtant je n’ai eu aucun soucis à me plonger dans l’histoire de Cilka cette jeune fille qui sortant d’un camp dans un état jugé trop acceptable va être considérée comme une traître, la prostituée des SS, un émissaire, une collabo. Or il n’en est rien
⛏Pour sauver sa vie, elle a dû faire des sacrifices, contre sa volonté elle a dû se soumettre aux bons vouloirs de ses geôliers. Mais l’injustice est monnaie courante dans ce roman inspiré de faits réels. Cilka se retrouve donc dans un goulag condamnée à 15 ans de travaux forcés. Elle va se retrouver dans un baraquement avec d’autres femmes elles aussi avec leurs épreuves, leurs failles, leurs douleurs et leur désespoir. 15 ans
Nous suivons le quotidien de Cilka entre les « repas », l’entretien du baraquement, la mine, les histoires internes au camp, les guenilles qu’il faut raccommoder, la visite des hommes qui choisissent leur proie et multiplient leurs agressions … Nous suivons les journées de Cilka au fil des saisons entre le froid vigoureux de l’hiver 🌨et la chaleur de l’été auréolé d’un soleil persistant ☀️
Mais Cilka n’est pas comme les autres. Elle a le courage de garder la tête haute, d’offrir son aide, de ne pas juger, de travailler plus dur que les autres, d’apprendre d’un rien, de transmettre à son prochain et de tout faire pour sortir de sa situation. Cilka ne se résigne pas, jamais. Et pour le comprendre, pour appréhender sa culpabilité qui la pousse à faire preuve d’une grande solidarité et d’une force décuplée, l’auteur nous offre des flash-backs de Cilka au camp. Le Voyage de Cilka fait partie de ces livres qui marquent de par leur réalisme et leur puissance
Ce roman m’a touchée et m’a littéralement absorbée.