Impressions littéraires·Policier/Thriller

« Dans son silence » : Le dénouement point d’orgue du roman

Après « Présumée innocente » de Susie Steiner dont j’ai publié la chronique il y a quelques temps, me voici avec le second polar de la sélection du Prix des Lecteurs Livre de Poche, Dans son silence d’Alex Michaelides. Avant même de vous en parler plus longuement, j’ai clairement adhéré à cette nouvelle lecture et peux d’ores et déjà vous dire que mon choix sur ce premier binôme de février ira à Dans son silence. Pour quelles raisons ?
Résumé :
Alice, jeune peintre britannique en vogue, vit dans une superbe maison près de Londres avec Gabriel, photographe de mode. Quand elle est retrouvée chez elle, hagarde et recouverte de sang devant son mari, assassiné, la presse s’enflamme. Aussitôt arrêtée, Alice ne prononce plus jamais le moindre mot, même au tribunal. Elle est jugée mentalement irresponsable et envoyée dans une clinique psychiatrique. Six ans plus tard, le docteur Theo Faber, ambitieux psychothérapeute, n’a qu’une obsession : parvenir à faire reparler Alice. Quand une place se libère dans la clinique où elle est internée, il réussit à s’y faire embaucher, et entame avec elle une série de face-à-face glaçants dans l’espoir de lui extirper un mot. Et alors qu’il commence à perdre espoir, Alice s’anime soudain. Mais sa réaction est tout sauf ce à quoi il s’attendait…
Il est étrange de découvrir la vitesse à laquelle on s’adapte à l’univers étrange d’un service psychiatrique. On se familiarise avec la folie. Et pas seulement celle avec des autres, avec la sienne aussi.
C’est le livre dont on attend le dénouement avec impatience, on le sent poindre, on le voit arriver à grandes enjambées et quand il arrive on écarquille les yeux, on en a presque le souffle coupé, et généralement on s’exclame à voix haute : « Mais non ! Mais c’est pas possible ! ». Je n’ai pas crié : « Je le savais ». Parce que clairement je ne m’attendais pas à ce retournement de situation, à ce rebondissement. « Dans son silence » c’est ce fameux livre qui demande une deuxième lecture. Une deuxième lecture avec cette nouvelle information en tête qui alors offre une autre envergure, un autre point de vue, un autre regard.
Le dénouement comme point d’orgue du roman
Certes l’histoire a son importance dans un thriller mais le dénouement c’est ce qui va venir embellir et sublimer le reste, c’est le point d’orgue du livre. Alex Michaelides soigne les deux, à la fois le déroulé et son issue. Théo Faber, un psychothérapeute lambda se fixe comme « défi » de faire parler Alice, la patiente d’une clinique, muette depuis le décès de son conjoint dans des circonstances mystérieuses et artiste renommée à l’époque. Tout l’accuse et pourtant sans aveu difficile de croire à la thèse du crime passionnel. Personne n’a encore réussi à lui faire dire le moindre mot, mais lui, Théo est persuadé d’y parvenir.
C’est à travers ce personnage que nous tirons le fil de l’enquête et que nous allons à la rencontre de l’ensemble des protagonistes du roman. Nous réunissons les indices et guettons au fur et à mesure des séances les signes d’une quelconque communication, d’un quelconque message de la part d’Alice. Mieux encore, l’auteur nous offre une fenêtre ouverte sur la psychologie de Théo lui-même, son état de mal-être, son passé qui grignote chaque parcelle de sa vie conjugale, de son rapport aux autres et à lui-même.
« Dans son silence » est une vraie pépite qui surgit quand on s’y attend le moins. Ce roman possède la subtilité trop rare d’un thriller qui livre la recette parfaite.
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