Sur le papier, « Le vol des libellules » de Leila Meacham (Editions Charleston) me donnait très envie. La couverture m’a d’ailleurs tout de suite fait penser à la série Netflix « Les demoiselles du téléphone ». Seconde Guerre Mondiale, un groupe de jeunes gens, tous Américains, décide de s’engager direction la France pour récolter des informations permettant de démanteler une partie du réseau allemand. Des hommes et des femmes d’engagement qui œuvrent pour une paix à venir, un sacrifice aussi puisque leur survie est incertaine.
Résumé : En pleine Seconde Guerre mondiale, 5 jeunes Américains idéalistes reçoivent une mystérieuse lettre du gouvernement qui leur demande s’ils sont prêts à se battre pour leur pays. A priori, ils n’ont rien en commun : un jeune Texan d’origine allemande, un fils de bonne famille gâté, un pêcheur, une jeune styliste et une championne d’escrime. Pourtant, ils ont été choisis pour participer à une mission d’espionnage de grande envergure et sont envoyés à Paris sous le nom de code « Libellule ». C’est ainsi que commence un dramatique jeu du chat et de la souris avec les nazis jusqu’au faux pas fatal qui conduira à la capture et à l’exécution d’un des leurs. Mais faut-il croire aux apparences ? 50 ans plus tard, quelqu’un cherche à savoir ce qui s’est réellement passé au coeur de l’hiver 1944 à Paris.
Une cartographie identitaire complexe
D’emblée, l’auteure nous dresse, dès les premières pages, une liste de personnages : Les Américains, les Allemands et les Français. En tout ce ne sont pas moins de 20 caractères qui vont nourrir l’histoire. Mais les choses se corsent quand on comprend que la plupart d’entre eux ont à la fois une identité civile mais également une autre sous couverture. Ainsi, Samuel Barton est également Serge Beaulieu, Brad Hudson est Bernhard Wagner et Bridgette Loring est Bernadette Dufour. Et j’en passe.
Les nazis exécutaient les espions. Ils ne les déportaient pas vers des camps, ils les alignaient contre un mur, face à un peloton d’exécution, et les abattaient.
Je commence donc la lecture avec cette cartographie identitaire en tête mais très vite plutôt que de n’utiliser qu’une seule de leur identité, l’auteure oscille entre les deux : la réelle et la secrète. Et c’est à ce moment là que j’ai glissé vers l’envie d’abandonner ma lecture. Il n’y a rien de pire que de perdre en fluidité dans l’histoire et de devoir sans cesse se référer à cette fameuse liste pour reprendre le fil.
A la moitié, j’ai lâché. Et pourtant j’ai insisté. Aurais-je dû le lire d’une traite pour ne pas laisser filer les informations ? Je regrette vraiment de ne pas être arrivée au bout. Les personnages sont attachants, l’histoire bien ficelée et haletante. Vont-ils aller au bout de leurs missions sans se faire démasquer ? C’est la question qui nous habite tout au long de la lecture et je suis persuadée que les rebondissements ne manquent pas mais je n’ai pas pu poursuivre. Malheureusement.