Feel Good·Impressions littéraires·Romance

« La vie a plus d’imagination que nous » : un biscuit moelleux tout droit sorti du four

L’arrivée des fêtes de fin d’année est souvent synonyme pour moi de plaisirs coupables. Parmi eux, les téléfilms et films de Noël. Et oui ! On ne se refait pas. Puis il y a quelques jours au lieu de scotcher sur une énième histoire d’amour naissante au pied du sapin, j’ai commencé le dernier né de Clarisse Sabard « La vie a plus d’imagination que vous » chez Charleston. On ne va pas y aller par quatre chemins, j’ai eu la sensation de lire le scénario d’un téléfilm chocolaté auréolé de chantilly et saupoudré de cannelle sans oublier l’odeur du pain d’épice. En bref, un biscuit moelleux tout droit sorti du four. Et pour écrire cette critique, je vous le donne en mille, j’ai en fond sonore l’excellente playlist Spotify « Christmas Coffeehouse » et le mug qui va avec.

Résumé : 

Après sa récente rupture avec Clément, Léna redoute une nouvelle fois les vacances de Noël dans sa famille quelque peu agitée. Mais elle n’imaginait pas avoir affaire à un nouveau cataclysme ! Cette fois, c’est son père qui fait des siennes : une semaine avant Noël, la voilà forcée d’aller le chercher à l’hôpital, car il a été ramassé ivre mort devant la grille du cimetière de Vallenot… Qu’est-ce qui lui a pris ? Et pourquoi a-t-il rompu avec sa dernière conquête ? Et comme si cela ne suffisait pas, sa mère a décidé de la recaser avec Clément, Mamie Jacotte l’a inscrite en secret sur un site de rencontres et son oncle Xavier a invité un SDF pour les fêtes… Cette année encore, les vacances ne s’annoncent pas de tout repos. Heureusement qu’il y aura la neige, le chocolat chaud, le marché de Noël et les traditionnelles décorations au programme !

La famille avant tout

Il n’y a pas de romance de Noël sans histoire d’amour. Léna et Clément forment ce couple que les tragédies n’ont pas épargné. Clément a vu son restaurant partir en flamme il y a quelques mois. Incendie et conséquences qui ont eu raison de leur relation. Léna peine à passer à autre chose. Aucun homme ne trouve grâce à ses yeux. De son côté, Clément travaille à un nouveau projet en altitude et souhaite ouvrir pour les fêtes de fin d’année. Comme beaucoup de comédies romantiques, on craint le focus sur l’histoire d’amour, les petits cœurs, les grandes déclarations, le kiosque éclairé à la bougie, la neige qui tombe, la couverture en cashmere sur les épaules et le baiser langoureux.

Il n’y a rien de plus trompeur que les souvenirs. S’ils surviennent avec une apparence doucereuse, des centaines de griffes acérées se cachent sous leur surface

Dans « La vie a plus d’imagination que nous », Clarisse Sabard saupoudre juste ce qu’il faut de ces ingrédients sans jamais en abuser. J’ai beaucoup apprécié cette juste mesure mais surtout l’auteure accorde une place prépondérante à la famille, celle de Léna. J’ai eu la sensation de me retrouver dans un jeu de 7 familles. « Je voudrais la grand-mère ! » Jacotte, farfelue, émotive et éprise de Lulu un SDF. « Je voudrais le père ! » Suicidaire, déprimé et amoureux transit. « Je voudrais la nièce !  » Violette, adolescente piplette qui aime mettre les deux pieds dans le plat. « Je voudrais l’oncle ! » Xavier, le prêtre de la famille. « Je voudrais la grande tante ! » Catherine, bourgeoise, pince sans rire, son chat sur les genoux … Bref ! Vous l’aurez compris, Clarisse Sabard donne à chacun de ses personnages une personnalité bien trempée. Aucun ne passe inaperçu et elle réussit à passer en revue chacune de leur histoire tout en infiltrant les déboires de Léna dans la reconquête de son amour perdu.

Dès les premiers chapitres, nous savons que, malgré les embûches, la fin sera heureuse et que le couple, Léna et Clément, n’en est pas à son point final. C’est donc tout ce que l’auteur brode autour qui donne une vraie consistance au roman. Toutes ces petites histoires de famille – que je ne dévoile pas bien entendu- qui s’entrecoupent et s’entrechoquent pour créer un joli chaos rieur. Il y a de la tragédie dans ce roman, les événements qui surviennent sont inquiétants mais l’écriture légère de Clarisse Sabard et l’importance qu’elle accorde aux liens familiaux font passés ces « épreuves » pour des occasions de se soutenir. Et si on ajoute à cela l’ambiance hivernale de Noël avec son lait de poule et ses biscuits, on obtient une belle recette qui réchauffe le cœur.

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