Une jolie coïncidence ! A l’heure où j’écris cette critique, nous sommes le dimanche 3 mars et c’est la fête des grands-mères. Et dans cette histoire, « L’irrésistible histoire du Café Myrtille » de Mary Simses (chez Nil Editions), que je peux aisément qualifier de roman de gare à l’eau de rose, il y est question d’Ellen qui, après la mort de sa grand-mère, découvre la véritable vie de cette dernière dans un petit village du Maine, à Beacon.
De quoi parle le roman ?
Elle Branford, ravissante avocate new-yorkaise, se doit s’exaucer le voeu qu’a formulé sa grand-mère avant de mourir : retrouver son amour de jeunesse et lui remettre sa dernière lettre. Ellen part sur la route, pour s’arrêter à Beacon, petite ville côtière du Maine. Alors qu’elle explore les lieux, elle manque de se noyer – une mésaventure qui fait d’elle une célébrité locale et la pousse littéralement dans les bras d’un certain Roy. Et tandis qu’elle lève le voile sur le passé de sa grand-mère et qu’elle poursuit sa quête, Ellen comprend qu’elle n’aura pas assez d’un séjour de 24 heures. Mais lorsque son fiancé vient jusqu’à Beacon à sa rescousse, la jeune femme doit repenser la vie qu’elle veut vraiment avoir …
Le pouvoir d’une couverture
Il est rare que je lise la 4e de couverture. Généralement, le visage d’un livre et son titre suffisent à me convaincre. Tel fut le cas pour « L’irrésistible histoire du Café Myrtille » de Mary Simses avec ce visuel frais, doux, naturel. Je me suis laissée séduire. Je ne vais pas m’éterniser sur cette lecture qui n’a, il faut bien l’avouer, rien de bien transcendant. Je n’ai pas été bouleversée, émue, chamboulée, j’ai juste passé un bon moment de lecture facile et fluide autour d’un triangle amoureux entre une avocate célèbre, un fiancé lui aussi avocat, politicien issu d’une famille riche et influente et un charpentier, entrepreneur plus à l’aise sur une échelle que dans un cocktail.
Quelquefois, les gens n’imaginent pas qu’ils pourraient mener une existence plus calme, jusqu’à ce qu’ils le fassent.
L’auteur joue la carte des stéréotypes et la magie fonctionne. Les pulls sont en cachemire, l’attaché case est un Vuitton et Roy Cummings, l’homme le plus bandant du village de Beacon ne se balade jamais sans son jean délavé, sa casquette, sa barbe de deux jours et sa ceinture à outil autour de la taille. Nous nous rangeons indubitablement de son côté, le trouvons immédiatement séduisant et nous nous imaginons assez bien dans un cottage en bord de mer avec ce Roy sous une couverture en laine, caressant d’une main nonchalante le labrador familial.
Apprendre du passé pour mieux avancer dans le présent
Fort heureusement, derrière ce triangle amoureux, il y a une jolie histoire entre une petite fille et sa grand-mère, récemment décédée. Quelques minutes avant sa mort, elle charge Ellen de remettre une lettre à un certain Chet Cummings domicilié à Beacon. Cette « mission » permettra à la brillante avocate de découvrir la vraie nature de sa grand-mère, fine pâtissière mais surtout artiste peintre hors pair. A la croisée des chemins, elle a préféré le futur médecin, à Chet, fils d’exploitant terrien cultivateur de myrtille. Un choix qui met Ellen dans tous ses états. Photographe à ses heures perdues, elle a toujours pratiqué son art en dilettante assumant pleinement son rôle d’avocate renommée. Mais l’histoire de sa grand-mère va lui permettre de façonner la voie du coeur.
Tout au long de ce roman, j’ai eu la sensation de lire un téléfilm, à la sauce américaine avec ce qu’il faut de petit hôtel de charme, de pub, de diner et de coffee shop, diffusé les après-midi sur TF1 ou M6.
Ceci dit à force de lire le mot myrtille, gâteau et pâtisserie, je n’ai eu qu’une envie en le refermant, apprendre à cuisiner des muffins à la myrtille avec ce revêtement de sucres roux et croustillants. Façon Starbucks !