Comme beaucoup, j’ai vu la couverture du roman La Somme de nos folies circulé sur les réseaux sociaux avec ce kaléidoscope de couleurs si cher aux Editions Zulma, que je n’avais d’ailleurs jamais eu l’occasion d’avoir entre les mains. Et c’est grâce aux Matchs de la Rentrée Littéraire mis en place par Rakuten que j’ai eu la chance de recevoir cet ouvrage, le premier, de Shih-Li Kow.
Pour tout vous dire, je l’ai terminé il y a déjà 10 jours et j’ai eu besoin de ce temps pour mettre mes idées en place. Il y a des livres où mon avis est dithyrambique, où mon enthousiasme guide ma chronique, d’autres où au contraire la déception est franche et cash. Puis il y a l’entre deux. Le livre qu’on a aimé mais sans plus, qui sait se faire remarquer, mais qu’on ne recommanderait pas forcément. La Somme de nos folies fait partie de ceux-là et j’en suis la première attristée. J’ai la sensation d’être passé à côté.
L’histoire se déroule en Malaisie entre des inondations, une Grande Maison, des conflits familiaux, une fabrique de conserves de litchi, une adoption, un accident de voiture, un poisson géant et carnivore, des parties de pêche, des esprits … Au milieu de cette chronique d’un quotidien exotique, les personnages se multiplient et se croisent au gré des péripéties.
Mon père était laid, le croisement d’une chèvre et d’un singe, mais il avait beaucoup de charme. Même les oiseaux auraient quitter leurs arbres pour le suivre.
Le roman est divisé en plusieurs parties attribuées aux deux personnages principaux et à leur point de vue à la première personne : Auyong et Mary-Anne. Le premier est un homme sage d’une soixantaine d’années (j’imagine – ce n’est pas clairement énoncé). Le second une jeune fille qui,.à peine adoptée, est victime d’un accident. Ses deux parents adoptifs décèdent. Elle est la seule rescapée prise en charge par Beevi, une vieille dame explosive membre de sa seconde famille. Malgré une qualité d’écriture indéniable, passer d’un point de vue à un autre, et faire parfois des retours en arrière entre les deux, m’a plutôt déstabilisée.
J’ai également analysé ma lecture du point de vue de mes habitudes. Je suis essentiellement portée par les romans francophones, le hasard me guide rarement vers la littérature étrangère. Dans La Somme de nos folies, je me suis retrouvée face à un vocable, des références, des univers, une culture … qui je dois l’avouer me touchent peu. Amérique du Sud, Afrique, Europe … Des continents qui m’attirent spontanément. L’Asie moins. Et pourtant …
L’univers y est doux, drôle, sarcastique parfois. Les personnages ont tous des caractères bien trempés, leurs relations font des étincelles et invitent le lecteur à jongler, à osciller entre chaque histoire, chaque morceau de vie pour constituer un puzzle dynamique, vivifiant et impétueux.
#MRL18 #Rakuten
Ah oui, effectivement, je peux comprendre le dépaysement ! 😉
J’aimeJ’aime